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Pour accentuer le côté dramatique, l’histoire est construite en huis clos et se déroule en flashback. Un texte off écrit par le personnage principal appuie le caractère introverti de la BD. 

La première version était dessinée sur papier puis numérisée pour le coloriage. L'avancée technologique de l’informatique m'a permis plus tard de me passer du crayon et du papier en dessinant directement sur écran. Cette technique demande un peu d'entraînement mais permet d’apporter des corrections et d’insérer ou de modifier des planches sans devoir tout redessiner. C’est un peu comme le montage d’un film.

Les personnages sont dessinés dans le style de la ligne claire alors que les décors sont très réalistes. Ce choix est justifié par ma volonté de ne pas surcharger le dessin et de garder une bonne visibilité de l’image. Ce style inhabituel peut choquer mais il est répandu dans les grands classiques du dessin animé. Le mouvement des personnages a été dosé de façon à donner une dynamique naturelle, et à éviter les style Marvell ou manga.

La puissance des ordinateurs et mon expérience en modélisme m’ont permis de créer les fusées, les vaisseaux et le sol lunaire en 3D . Ceci m’a donné la liberté de faire une mise en page selon mes désirs, ce qui n’aurait pas été le cas si j’avais inséré des photos.  

La mise en page est inspirée des ouvrages d’Albert Weinberg (Dan Cooper). J’ai eu le plaisir de rencontrer ce grand auteur lors du Salon du Livre à Genève en 2005 et la chance de pouvoir lui montrer quelques-unes de mes planches. Il m’avait vivement encouragé à achever la BD et à la publier.

Genèse d'une BD

Voici l'image par laquelle tout a commencé !

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RussianSpaceWeb.com

En découvrant, ​au début des années 90, cette photo du module lunaire soviétique LK, l’idée m’est venue de raconter l’histoire d’un cosmonaute arrivé sur la Lune avant les Américains. A cette époque, les informations sur le sujet étaient encore rares et internet en était à ses balbutiements, d'où la difficulté d'un scénario crédible. Une histoire en huis-clos total, d'un cosmonaute coincé sur la Lune et livré à lui-même, semblait donc la seule façon d'éviter de narrer des faits incorrects. 

Heureusement, de nombreuses informations détaillées sur le programme lunaire habité de l’ex URSS sont devenues accessibles. Il était prévu d’envoyer deux vaisseaux vers la Lune, l’un restant en orbite, l'autre se posant sur notre satellite. Et dans chaque cabine il devait y avoir un cosmonaute. Il me fallait donc retravailler le scénario et ajouter un deuxième personnage. L'idée d'une femme cosmonaute est venue d'un collègue à qui j'avais raconté mon projet. J'ai tout de suite adopté sa proposition. L'idylle entre les deux personnages n'est apparue que plus tard. Je me suis souvent laissé surprendre un peu comme si les personnages évoluaient hors de ma volonté. Au fur et à mesure que les informations s’étoffaient, j’ai revu toute l'histoire en y incluant tous les détails de ce qui s’était réellement passé. En comparant la chronologie des programmes américains et soviétiques, je me suis rendu compte qu’il était possible de les fusionner et ainsi rendre l'histoire plausible. Toutes les dates, les heures, la position du Soleil ainsi que les quartiers de Lune correspondent exactement au moment où l’histoire se déroule.

La ligne

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